Le 5 décembre 1952, j’avais à peine 8 ans, une journée de grisaille et de pluie nous habitions du côté de la place aux moutons( Rahbet el ghenam) je ne me rappelle pas quel jour c’était. On partageait une maison arabe avec dar et 3ali, tous originaire de ce village du sud mon père et les autres cousins proches ou éloignés partageaient cette sensibilité nationaliste bourguibienne. On ne parlait que politique, on écoutait que les informations à partir de la BBc en langue arabe, ou radio le Caire. Tous les matins à l’aube un marchand de journaux de Chenini glissait le journal Assabeh sous la porte. Le téléphone était rare les informations se transmettaient par le téléphone plutôt berbère pour nous, notre communauté dont une majorité était porte faix, était concentrée au marché de gros, tous syndicalistes. Vers neuf heurs le travail au marché de gros était terminé, à leurs retour, les oncles avaient la mine maussade et grave, rapidement la nouvelle se répandit comme un feu dans la broussaille : Farhat mat…. Farhat mat….Chouchet Rades restera pour ma mémoire de gamin synonyme de ce lâche assassinat commis par le groupe para colonial et policier la main rouge. Depuis ce jour j’avais une phobie des mains enduit de henné, la couleur rouge est devenu synonyme de la mort de Farhat Hached… Farhat fût le petit ami du peuple tunisien celui à qui tout le monde s’identifiait, cet autodidacte dont la personnalité s’est forgé dans la lutte quotidienne, celui qui a su percevoir ce tunisien tel que l’a perçu Mohammed Ali El Hammi, dans sa simplicité et dans sa misère. Longtemps l’image de Hached demeura vivace dans la mémoire collective de tous les tunisiens par la poésie de ses aèdes tel le grand Mohammed Essghayer Sassi. Avec son poéme répété par ces chansonniers sur les places publiques de Bab Ménara, Souk El 3Asr, Halfaouine ou toutes les places de souk hebdomadaire de l’intérieur.
Dans notre pays nous avons l’art inimaginable de cultiver le culte de la personnalité d’une manière complaisante et de réduire à néant l’apport de ces hommes et de ces femmes des plus humbles et anonymes aux plus prestigieux.
A mes frères Noureddine , Naçeur Hached et leur maman une pensée émuee à la mémoire de celui qui a été leur père et époux et à celui qui fût le fils de ce peuple.
Farhat Hached la Tunisie ne t’oubliera pas.
Dans notre pays nous avons l’art inimaginable de cultiver le culte de la personnalité d’une manière complaisante et de réduire à néant l’apport de ces hommes et de ces femmes des plus humbles et anonymes aux plus prestigieux.
A mes frères Noureddine , Naçeur Hached et leur maman une pensée émuee à la mémoire de celui qui a été leur père et époux et à celui qui fût le fils de ce peuple.
Farhat Hached la Tunisie ne t’oubliera pas.
2 commentaires:
Alla ha yar7mou on l'oubliera jamais!
Bonjour
Personnellement je ne le connais pas (je ne suis pas tunisien) mais je vais me renseigner auprès de mon ami Barberousse!
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